Samedi 5 octobre 2019,premier samedi du mois.

Intention proposée : En ce premier samedi du mois, offrons nos prières et sacrifices en réparation des offenses de ceux qui outragent Notre-Dame directement dans ses saintes images.

Saint Jean Damascène (676-749) né dans une famille chrétienne syriaque de Damas, a été le défenseur des icônes. Il est Père et Docteur des églises catholique et orthodoxe.

 A la cour byzantine au VIIIème siècle, apparut l’iconoclasme, mouvement ayant pour but d’interdire la prière devant les icônes. Jean, alors officier haut gradé à la Cour du califat Omeyyade, prit la défense des icônes dans des « Traités » contre ceux qui décrient les saintes images. Cela provoqua beaucoup de remous au sein de la population. Il fut donc convoqué par le calife pour se justifier et n’ayant pas réussi à le convaincre, il fut condamné à avoir la main droite tranchée. Il en perdit également sa place au califat. Après avoir instamment invoqué la Vierge Marie représentée sur une icône, il eut la main miraculeusement recollée et retourna se présenter au calife. Ce dernier comprit alors le bien fondé des écrits de Jean et voulut le réintégrer dans son poste ce que Jean refusa ayant choisi de se retirer et de devenir moine. C’est suite à cet épisode de la vie de saint Jean Damascène qu’apparurent des icônes sur lesquelles Marie est représentée avec 3 mains.

Par la suite, le Concile de Nicée II (787) trancha la question en écartant toute accusation d’idolâtrie car « l’honneur rendu à l’image s’en va au modèle original et celui qui vénère l’image vénère en elle la personne de celui qu’elle représente ».

« Celui qui est affectionné pour quelqu’un, vénère aussi les choses que cette personne a laissées d’elle-même après sa mort » dit simplement saint Thomas d’Aquin († 1274).

La théologie part de l’expérience humaine la plus simple, parfois quotidienne. Quand nous regardons l’objet dont se servait telle personne qui nous était chère, ce n’est pas à cet objet que va notre affection, mais c’est le souvenir lié à la personne évoquée par ces objets qui nous touche. Nous nous remémorons alors ses traits de caractère et certains événements vécus, avec quelque sentiment de gratitude à son égard mais aussi à l’égard de la ‘Providence’ qui nous a permis de connaître cette personne. C’est dans ce comportement humain tout à fait naturel que s’enracine le culte des  » images « . Si nous conservons des objets de personnes ayant marquées notre vie, à bien plus forte raison, pouvons-nous vénérer l’image d’un saint qui fut le disciple de Jésus-Christ, le temple du Saint Esprit. Et combien plus encore cela s’applique-t-il à Notre Dame.

Après le Christ, à qui mieux qu’à la Sainte Vierge pourraient convenir les attributs de la Sagesse tels que décrits dans les Livres sapientiaux (Ecclésiastique, Proverbes, la Sagesse) et dont nous retrouvons les traits évidents dans les représentations de sa sainte personne : puissance, affection, dignité, joie ou tristesse, sollicitude à l’égard des hommes les invitant par son geste, à venir à elle, à recevoir de ses mains le Scapulaire, Le Rosaire et autres aides et moyens de Salut. C’est par sa maternité divine et les qualités incarnées dans le Verbe fait chair, que Marie est directement associée à l’œuvre accomplie par le Rédempteur et que nous pouvons vénérer en elle et par elle son Fils, Notre Seigneur Jésus-Christ. Marie est médiatrice de toutes grâces, corédemptrice et par-là même, son image nous rappelle tout l’Amour de Dieu pour nous.

L’Eglise catholique a reconnu à de multiples occasions que ses images et icônes sont des canaux des grâces qu’elle distribue. Les reproductions de Notre-Dame ou des Saints ont permis de rendre la personne qu’elles représentent, plus accessible à ceux qui s’adressent à elle mentalement d’abord puis parfois matériellement, notamment par les pèlerinages et les processions. Ce sont des supports sensibles qui nous sont donnés ici-bas pour nous aider à élever nos cœurs et nos âmes à l’exemple de ceux qui ont rendu à Dieu le culte qui lui est dû, qui ont vécu de la Vie divine en eux et rayonnent dans la création comme les saints que nous sommes tous appelés à devenir avec leur aide.

En France, dans l’île de Noirmoutier (Vendée), en août 2018, une statue de la Vierge à l’Enfant haute de 3,5 m a été profanée. La statue représente Notre- Dame montrant le Cœur de l’Enfant-Jésus, ce dernier écartant son vêtement pour le laisser apparent. La Vierge et l’Enfant-Jésus ont été décapités. Érigée en souvenir d’une mission paroissiale en 1949, cette statue se dresse sur un terrain offert par une habitante du village en réponse à une promesse faite à la Vierge. « Ma grand-mère avait promis d’offrir ce terrain si ses trois fils, Adrien, Roger et Michel, revenaient de la guerre » raconte son petit-fils. Cette statue avait été restaurée en 2014 par la paroisse, puis avait été bénie au cours d’une grande cérémonie le 6 juin 2015.

Actuellement, nous assistons à une triste et forte recrudescence de faits analogues à celui-ci : profanations d’objets saints, d’édifices voire de la Présence Réelle de Jésus dans le Très Saint Sacrement. En ce premier samedi du mois d’octobre, offrons notre dévotion avec une grande ferveur en réparation de tous ces blasphèmes et particulièrement en réparation de ceux qui touchent notre bonne Mère du Ciel, la très Sainte Vierge Marie.

 

Dieu soit béni,

Béni soit son Saint Nom,

Béni soit Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme,

Béni soit le Nom de Jésus,

Béni soit son Sacré-Cœur,

Béni soit son très Précieux Sang,

Béni soit Jésus-Christ au Très Saint Sacrement de l’autel,

Béni soit l’Esprit Saint Consolateur,

Bénie soit l’Auguste Mère de Dieu, la Très Sainte Vierge Marie,

Bénie soit sa Sainte et Immaculée Conception,

Bénie soit sa Glorieuse Assomption,

Béni soit le nom de Marie, Vierge et Mère,

Béni soit Saint Joseph, son très chaste époux,

Béni soit Dieu dans ses anges et dans ses saints.

Mon Dieu, donnez-nous des prêtres.

Mon Dieu, donnez-nous de saints prêtres.

Mon Dieu, donnez-nous beaucoup de saints prêtres

et beaucoup de saintes vocations religieuses.

Louanges divines en réparations des blasphèmes,
priées lors du Salut au Très Saint Sacrement
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