« Grâce et miséricorde »

Nous voulons tous être aimés, appréciés, respectés. C’est une aspiration gravée au plus profond de nous-mêmes par Dieu qui nous a créés par amour et pour aimer.

Fondamentalement, la Création est une œuvre de Sagesse, de Miséricorde et d’Amour divin dans laquelle il appartient à la créature de s’inscrire volontairement et amoureusement par le respect de la loi divine et des Commandements : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu et tu observeras ce qu’il demande de toi, ses lois, ses ordonnances et ses commandements, tous les jours de ta vie… Enseignez-les à vos fils et répétez-les leur… » (Dt., XI, 1-2; 19.) Telles sont les recommandations données par Dieu lui-même pour nous aider à répondre à ce don d’Amour de Dieu raconté dans le livre de la création.

Depuis la malencontreuse désobéissance originelle d’Adam, le père du genre humain, le cœur de l’homme tend à se détourner de Dieu. En s’éloignant toujours plus de son Créateur, l’homme détourne, à son éphémère profit, les biens de la Création. Par le fait même, il corrompt le sens de la vie et le sens de la création qui lui a été donnée pour servir Dieu. De là, l’apparition d’un monde nouveau, affranchi des lois de la nature, marqué par l’irrespect de Dieu et de ses dons, par le rejet de la parole divine exprimée de tant de manières, que ce soit par la loi naturelle, par les Livres Saints, la Tradition, la Révélation, les actes du Magistère de l’Eglise, la vie de Jésus, celle des Saints. L’homme pense ainsi trouver son bonheur sans fin sur la terre. Mais cette quête sera immanquablement vouée à l’échec parce que le Bonheur éternel n’est promis que si la créature humaine se conforme au ‘mode d’emploi’ du Créateur.

Celui-ci, toujours épris d’amour et de compassion pour sa créature tombée, ne l’abandonne pas. Il n’a de cesse tout au long de l’histoire de le lui prouver dans sa justice et dans sa miséricorde infinie manifestée corporellement dans l’Incarnation du Verbe de Dieu venu en ce monde pour nous racheter, pour restaurer en nous la dignité de fils de Dieu.

Comment pouvons-nous répondre aujourd’hui à cet Amour infini de Dieu? Ne sommes-nous pas allés trop loin ? Que nous en dit Notre-Dame tout spécialement à Fatima parlant au Nom de la Sainte Trinité ?

Vision de la Très Sainte Trinité par Sr Lucie, Thuy 13 juin 1929. (Appels du message de Fatima -Sr Lucie)

Dans ses Mémoires, Sr Lucie rapporte à son confesseur, le Père José Bernardo Gonçalves, la vision qu’elle eût de la Très Sainte Trinité et de la Sainte Vierge dans la chapelle de son couvent, le 13 juin 1929 à Tuy :

« La seule lumière était celle de la lampe. Soudain toute la chapelle s’éclaira d’une lumière surnaturelle et sur l’autel apparut une croix de lumière qui s’élevait jusqu’au plafond. Dans une lumière plus claire on voyait sur la partie supérieure de la croix une tête d’homme dont on voyait le corps jusqu’à la ceinture; sur la poitrine une colombe également lumineuse et, cloué sur la croix le corps d’un autre homme. Un peu au-dessous de la ceinture de celui-ci, suspendu en l’air, on voyait un calice et une grande hostie sur laquelle tombaient quelques gouttes de sang, qui perlaient sur les joues du crucifié et sortaient d’une blessure de la poitrine. Coulant sur l’Hostie, ces gouttes tombaient dans le Calice. Sous le bras droit de la croix se trouvait Notre Dame (« c’ était Notre Dame de Fatima avec son Cœur Immaculé dans la main gauche, sans épée ni roses, mais avec une couronne d’épines et des flammes ») avec son Cœur Immaculé dans la main… Sous le bras gauche, de grandes lettres, comme d’une eau cristalline qui aurait coulé au-dessus de l’Autel, formaient ces mots «Grâce et Miséricorde». J’ai compris qu’il m’était montré le Mystère de la Très Sainte Trinité, et j’ai reçu des lumières sur ce Mystère qu’il ne m’est pas permis de révéler. Ensuite Notre Dame me dit: – Le moment est venu où Dieu demande au Saint-Père de faire, en union avec tous les Evêques du Monde, la Consécration de la Russie à Mon Cœur Immaculé, promettant de la sauver par ce moyen. Les âmes que la Justice de Dieu condamne pour les péchés commis contre moi, sont si nombreuses, que je viens demander une réparation : sacrifie-toi à cette intention et prie. J’ai rendu compte de cela à mon confesseur qui me demanda d’écrire ce que Notre Dame voulait que l’on fasse. Plus tard, au moyen d’une communication intime, Notre Dame me dit en se plaignant : – On n’a pas voulu écouter ma demande !… Comme le roi de France, on s’en repentira et on le fera, mais ce sera trop tard. La Russie aura déjà répandu ses erreurs dans le monde, provoquant des guerres, des persécutions contre l’Église : le Saint-Père aura beaucoup à souffrir. » (Mémoires de Sœur Lucie I, p. 203-204 ; cf. A. M. Martins, Cartas da Irmã Lúcia, p. 77-78).

Le remède aux maux infernaux dont souffre notre humanité est donc la Consécration de la Russie au Cœur Immaculé de Marie, comme Notre-Dame le demande. Nous devons préparer cette consécration par la consécration que nous pouvons déjà faire personnellement. Nous offrons ainsi à Dieu nos corps et nos âmes pour « supporter toutes les souffrances qu’il voudra vous envoyez, en acte de  réparation pour les péchés par lesquels il est offensé, et de supplication pour la conversion des pécheurs. (Notre-Dame à Fatima, le 13 mai 1917.) ».

En nous joignant ainsi à la Passion du Christ en esprit de réparation, nous attirons, par la confiance que nous plaçons dans la puissance du Cœur Immaculé de Marie sur le Cœur de Dieu, la Miséricorde divine pour notre conversion et pour celle des pécheurs. Nous nous abandonnons entièrement à Elle pour nous laisser former et guider par elle, selon le testament même du Christ mourant sur la Croix : « fils, voilà ta Mère ». Marie choisie par Dieu pour être la mère de son Fils, nous a été donnée comme Mère par son fils. Marie a été la plus grande bénéficiaire qui pourra jamais être des mérites acquis par le Sauveur lors de sa Passion et de sa Mort sur la Croix. En elle s’est déversée la plénitude de la Miséricorde divine, non pas seulement pour Elle, mais pour l’humanité entière : « Personne n’obtient le salut, ô très Sainte, si ce n’est par Vous. (Saint Germain de Constantinople.) ».

Par ce don de soi que nous faisons à la Sainte Vierge, nous rejoignons Notre-Seigneur dont Elle est depuis des siècles, la messagère privilégiée. C’est dès lors au Calvaire mystique qu’est le saint sacrifice de la Messe, et plus particulièrement au moment de l’Offertoire, que nous offrons à Dieu notre vie, symbolisée par l’offrande du pain, et nos travaux et nos peines symbolisés par l’admixtion de la goutte d’eau versée dans le calice. Nous participons ainsi activement au mystère de la Rédemption rendu présent lors de la Consécration. Et de même que Jésus s’est offert à son Père pour tous les hommes, de même, par notre offrande, il peut continuer à étendre sa miséricorde sur le genre humain tout entier, et ce, jusqu’à la fin des temps. Le saint sacrifice de la Messe exprime l’insondable Amour de Dieu. Il est la source par excellence de la Vie divine émanée du Sacré-Cœur de Jésus, l’expression, le don qui nous est perpétuellement offert de la Miséricorde divine. Chaque Messe contribue ainsi au Salut de l’humanité.

« Les dons de Dieu et son appel sont irrévocables. Jadis, en effet, vous avez désobéi à Dieu, et maintenant, à cause de la désobéissance des fils d’Israël, vous avez obtenu miséricorde ; de même eux aussi, maintenant ils ont désobéi à cause de la miséricorde que vous avez obtenue, mais c’est pour que maintenant, eux aussi, ils obtiennent miséricorde. Dieu, en effet, a enfermé tous les hommes dans la désobéissance pour faire miséricorde à tous les hommes. Quelle profondeur dans la richesse, la sagesse et la science de Dieu ! Ses décisions sont insondables, ses chemins sont impénétrables ! Qui a connu la pensée du Seigneur ? Qui a été son conseiller ? Qui lui a donné en premier, et mériterait de recevoir en retour ? Car tout est de Lui, et par Lui, et pour Lui. À Lui la gloire pour l’éternité ! Amen. (Rom., XI, 29 – 36.) ».

Et l’apôtre de poursuivre par cette conclusion spirituelle pratique, clé de toute l’économie de la Miséricorde divine :

« Je vous conjure donc, mes frères, par la miséricorde de Dieu, d’offrir vos corps comme une hostie vivante, sainte, agréable à Dieu ; ce sera votre culte raisonnable. Ne vous conformez pas à ce siècle ; mais transformez-vous par le renouvellement de votre esprit, afin que vous reconnaissiez quelle est la volonté de Dieu, volonté qui est bonne, agréable et parfaite. (Rom., XII, 1 – 2.) ».

« La consécration de soi-même à la Sagesse éternelle incarnée Jésus-Christ, par les mains de Marie » de saint Louis-Marie Grignion de Montfort  nous fait entrer de plain-pied dans ce mystère du don de soi à Dieu par Marie. Par cet acte, nous permettons à la Très Sainte Mère de Dieu d’intercéder auprès du trône de la Majesté divine de façon à ce que le Père éternel daigne jeter un regard de Miséricorde sur nous et sur les nôtres, afin de nous convertir, de nous sanctifier et de nous mener au port du Salut éternel.

Cette consécration monfortaine conduit tout naturellement à magnifier la miséricorde divine obtenue par l’intercession de Notre Dame. Cette glorification nous a été enseignée par Notre Seigneur Jésus-Christ à travers les écrits de Soeur Faustine.


Le vendredi saint commence la neuvaine préparatoire à la fête de la miséricorde divine le dimanche qui suit Pâques.

Puisse le temps de la Passion nous faire comprendre l’immensité de l’amour du Christ: “ avec tous les saints, ce qu’est la Largeur, la Longueur, la Hauteur et la Profondeur, l’Amour du Christ qui surpasse toute connaissance et qui nous fait entrer dans toute la plénitude de Dieu.” Eph.III, 18

 


 

« La prière est la clef du Paradis » Saint Augustin

Apparition de Notre Dame de Fatima, le 13 juin 1917(par Soeur Maria da Conceiçao, ocd)

Ces derniers jours, la question revient souvent : comment prier et quelle prière faut-il utiliser en ce temps de calamité ? D’une façon générale, la meilleure manière de prier est d’unir nos prières à la prière publique de l’Église, parce que cette dernière continue la prière de Jésus-Christ en Croix. Par cela-même, elle plaît grandement à Dieu, car elle participe des mérites infinis du Christ. C’est par l’union de nos prières à celles du Christ perpétuées jusqu’à la fin du monde par le Saint Sacrifice de la Messe, que nos prières prennent une valeur toute particulière. Sainte Gertrude (XIIIe sc.) n’écrivait-elle pas : « Que chacun s’applique donc à prier avec plus de dévotion en union de la Passion de Jésus-Christ, d’autant que la Passion donne toujours plus de valeur à nos prières auprès de Dieu le Père ? ».

Dès lors que pouvons-nous faire aujourd’hui, en ces temps d’épidémie qui nous obligent au confinement? Prière et pénitence, telle est la réponse adéquate du chrétien.

Dieu nous a enseigné lui-même la manière dont nous devons prier. En la personne de son Fils, Jésus-Christ, Il nous a enseigné la prière du Notre Père (Mt., VI, 9-13 et Lc., XI, 1-4) et par son messager, l’Archange Gabriel, la prière du Je vous salue, Marie, prière ô combien salutaire qui attendait le Fiat de Notre-Dame à l’origine de l’Incarnation du Verbe et de notre Rédemption.

Ces deux excellentes prières touchent tout particulièrement le Cœur de Dieu. Nous pouvons dès lors, comprendre aisément combien, avec les Psaumes du Prophète David, elles constituent le pilier de la piété officielle et publique de l’Église qu’est l’Office divin, appelé aussi Liturgie des Heures ou Bréviaire. Ce dernier a été composé dès la plus haute antiquité afin de nourrir la vie spirituelle des Chrétiens en la conformant aux sentiments et aux pensées de Dieu même.

La prière du Rosaire, appelé aussi le Psautier de Marie, réjouit non seulement le Cœur de Dieu mais aussi celui de Notre-Dame, parce qu’elle nous apprend à modeler notre vie chrétienne sur les sentiments de Marie « qui conservait toutes ces choses en son Cœur (Lc., II, 19) ». Notre bonne Mère du Ciel nous l’a transmise en la révélant à saint Dominique. Sollicitant sa dévotion à d’innombrables reprises dans la suite des âges, Marie ne s’est jamais lassée de redire combien cette prière est méritoire. Lorsque nous récitons les Je vous salue Marie, – appelés aussi Salutation angélique –, qui le composent, nous répétons les paroles de Dieu lui-même en lui rendant grâce, en méditant la vie de Jésus et de Notre-Dame en demandant la grâce de les imiter dans leurs vertus pour nous rapprocher toujours d’avantage de Dieu, notre Père.

La prière du chapelet associée à la véritable pénitence et unie au Saint Sacrifice de la Messe, est sans aucun doute le moyen le plus efficace à la portée de tous pour obtenir de Dieu le salut des âmes et le nôtre.

Six fois de suite, lors de ses apparitions aux enfants de Fatima, Notre Dame demande que l’on prie le chapelet et que « l’on cesse d’offenser Dieu qui est déjà tellement offensé ».

L’extrait suivant de l’entretien de Sœur Lucie de Fatima avec le Père Fuentes en 1958 nous le confirme:
« Mon Père, la Très Sainte Vierge est bien triste, car personne ne fait cas de son message, … , dans les plans de la divine Providence, lorsque Dieu va châtier le monde, il épuise auparavant tous les autres recours. Or, quand il a vu que le monde n’a fait cas d’aucun d’eux, alors comme nous dirions dans notre façon imparfaite de parler, il nous offre avec une certaine crainte le dernier moyen de salut, sa Très Sainte Mère. Car si nous méprisons et repoussons cet ultime moyen, nous n’aurons plus le pardon du Ciel, parce que nous aurons commis un péché que l’Évangile appelle le péché contre l’Esprit-Saint, qui consiste à repousser ouvertement, en toute connaissance et volonté, le salut qu’on nous offre. Souvenons-nous que Jésus-Christ est un très bon Fils et qu’il ne permet pas que nous offensions et méprisions sa très Sainte Mère. Nous avons comme témoignage évident l’histoire de plusieurs siècles de l’Église qui, par des exemples terribles, nous montre comment Notre-Seigneur Jésus-Christ a toujours pris la défense de l’honneur de sa Mère. Il y a deux moyens pour sauver le monde : la prière et le sacrifice. Et donc, il y a le saint Rosaire. Regardez, Père ! la très Sainte Vierge, en ces derniers temps que nous vivons, a donné une efficacité nouvelle à la récitation du Rosaire. De telle façon qu’il n’y a aucun problème, si difficile soit-il, temporel ou surtout spirituel, se rapportant à la vie personnelle de chacun de nous, de nos familles, que ce soient des familles qui vivent dans le monde ou des communautés religieuses, ou bien à la vie des peuples et des nations, il n’y a aucun problème, dis-je, si difficile soit-il, que nous ne puissions résoudre par la prière du saint Rosaire. Avec le Saint Rosaire nous nous sauverons, nous nous sanctifierons, nous consolerons Notre-Seigneur et nous obtiendrons le salut de beaucoup d’âmes. Et donc, ayons la dévotion au Cœur Immaculé de Marie, notre très Sainte Mère, en la considérant comme le siège de la clémence, de la bonté et du pardon, et comme la porte sûre pour entrer au Ciel ».
Et Sœur Lucie, toujours dans cet entretien, de nous avertir et de nous rappeler par ces paroles très graves un autre devoir que nous devons prendre à cœur par nous-mêmes, celui de la pénitence :
« Père, me disait encore sœur Lucie, n’attendons pas que vienne de Rome un appel à la pénitence de la part du Saint-Père pour le monde entier; n’attendons pas non plus qu’il vienne de nos évêques dans leur diocèse, ni non plus des congrégations religieuses. Non. Notre-Seigneur a déjà utilisé bien souvent ces moyens et le monde n’en a pas fait cas. C’est pourquoi maintenant, il faut que chacun de nous commence lui-même sa propre réforme spirituelle. Chacun doit sauver non seulement son âme, mais aussi toutes les âmes que Dieu a placées sur son chemin. Le démon fait tout ce qu’il peut pour nous distraire et nous enlever le goût de la prière; nous nous sauverons ou nous damnerons ensemble… »

L’Église ne nous invite-t-elle pas à cela en nous le rappelant dans une de ses oraisons dans laquelle elle implore solennellement la miséricorde de Dieu?: « O Dieu, que la faute offense et la pénitence apaise, écoutez les prières de votre peuple suppliant, et détournez de nos têtes les fléaux de votre colère, que nous avons mérités par nos péchés ».

En ces jours de pandémie, si nous nous soucions particulièrement de la santé de nos corps … mortels, que faisons-nous de nos âmes … immortelles? Veillons d’abord à ce que nos âmes et celles de tous ceux qui nous entourent, puissent respirer le mieux possible et se désaltérer à la source qui ne tarit pas: « Celui qui boira de l’eau que moi je lui donnerai n’aura plus jamais soif ; et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau jaillissant pour la vie éternelle ». (Jn, IV, 14.)

Rejoignons tous ceux qui à travers le monde puisent leur force dans la prière du chapelet quotidien et les pays qui se sont déjà engagés dans cette voie d’éternité comme l’Irlande, le Liban, la Zambie, la Jordanie, l’Australie, …. et transmettons cette flamme d’Amour et d’Espérance autour de nous pour aider le Ciel à faire renaître la Foi au cœur des nations.

A Jésus par Marie !


Pour la protection de la Vie dans tous ses états…

En ce début de Carême, l’actualité parlementaire belge sollicite à nouveau notre attention et réclame notre ardente prière.

En effet, le Parlement a été saisi d’une proposition de loi visant à modifier la loi de 2002 relative à l’euthanasie. Cette proposition prévoit notamment qu’ « aucune clause écrite ou non écrite ne peut empêcher un médecin de pratiquer une euthanasie dans les conditions légales ». Autrement dit, cette disposition vise à interdire les hôpitaux et maisons de repos et de soins « sans euthanasie ». Il n’y aurait donc plus aucun établissement en Belgique où l’on serait à l’abri de l’euthanasie !

Le Conseil d’Etat a rendu un avis sur la proposition de loi, le 7 février dernier. Dans cet avis, le Conseil d’Etat a rappelé « l’obligation positive de l’Etat de protéger le droit à la vie« . Il a également considéré que la mesure proposée constitue une « limitation de la liberté de conscience et de religion, de la liberté philosophique ainsi que de la liberté d’association de ceux qui créent de tels établissements de soins » et il a invité le législateur à clarifier la disposition à la lumière de ses considérations.

Le 18 février dernier, la Commission Santé de la Chambre a pris connaissance de cet avis, mais elle a tout simplement décidé d’ignorer les recommandations du Conseil d’Etat, et elle a approuvé la proposition de loi ! Celle-ci sera soumise le jeudi 5 mars prochain à l’assemblée plénière de la Chambre.

Nous vous invitons donc à nous tourner à nouveau vers notre Père par l’intercession de notre Bonne Mère du Ciel, en priant pour notre pays, et à inclure aussi dans notre prière la protection de la vie à naître, car la proposition de loi relative à l’avortement est toujours à l’agenda du Parlement.

Concrètement, nous vous proposons de prier et jeûner pour la protection de la vie humaine, de la conception jusqu’à sa fin naturelle,
en ce weekend du 29 février/1er mars 2020

ET

de vous joindre à la prière du chapelet à ces intentions,
le mercredi 4 mars 2020 à 13.00
suite à la Messe célébrée à 12.30
en la Cathédrale Saints Michel et Gudule,
                            chapelle Maes derrière le maître-autel.                                (Rue du Bois Sauvage, 15 à 1000 Bruxelles).

Soyons très nombreux à nous mobiliser et à implorer Dieu, en groupe ou individuellement, non dans le désespoir, mais dans la foi et l’espérance, pour l’avenir moral de notre pays et la protection de la Vie dans le monde entier.

Veillez… !

… sur la vie, dans tous ses états !


 

« Priez. Priez beaucoup et faites des sacrifices pour les pécheurs. » ND de Fatima-Août 1917

Aujourd’hui, 11 février 2020, nous fêtons la Sainte Vierge Marie sous son titre de Notre Dame de Lourdes et l’implorons de protéger la Belgique des dérives d’une nouvelle proposition de loi sur l’avortement ( voir ci-dessous).

Prolongeons avec insistance notre demande d’aide à Notre Dame de Guadalupe, patronne des enfants à naître et demandons la conversion des coeurs par la prière qui fut enseignée aux enfants de Fatima par l’Ange de la Paix. C’est l’occasion d’une neuvaine qui se terminera le 20 février, jour de la fête de Sainte Jacinthe.

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Prière à ND de Guadalupe: 

« Vierge de Guadalupe, Patronne des enfants à naître, nous implorons votre intercession pour chaque enfant menacé d’avortement. Aidez les futurs parents à accueillir de la part de Dieu le cadeau inestimable de la vie de leur enfant. Consolez les parents qui ont perdu ce cadeau par l’avortement, et conduisez-les au pardon et à la guérison à travers la Divine Miséricorde de votre Fils. Apprenez-nous à chérir et prendre soin de notre famille et de nos amis jusqu’à ce que Dieu les appelle en sa Maison. Aidez-nous à ne jamais voir les autres comme des fardeaux. Guidez nos responsables politiques à défendre chaque vie humaine à travers des lois justes. Inspirez-nous tous à apporter le témoignage de notre foi dans la vie publique, à parler pour ceux qui n’ont pas de voix. Nous vous le demandons au nom de votre Fils, Jésus-Christ, qui est Amour et Miséricorde. Ainsi soit-il. »Extrait et traduction du Guide liturgique: Respect Life 2010

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Prière enseignée par l’Ange de la Paix aux enfants de Fatima:

“ N’ayez pas peur ! Je suis l’Ange de la Paix. Priez avec moi.(…) Les Cœurs de Jésus et de Marie sont attentifs à la voix de vos supplications.”: “Mon Dieu, je crois, j’adore, j’espère et je vous aime et je vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n’adorent pas, qui n’espèrent pas et qui ne vous aiment pas. Très Sainte Trinité, Père , Fils et Saint Esprit, je vous adore profondément et je vous offre les très précieux corps, sang, âme et divinité de Jésus-Christ présent dans tous les tabernacles de la terre, en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels Il est lui-même offensé et par les mérites infinis de son très Saint Coeur et du Coeur Immaculé de Marie, je vous demande la conversion des pauvres pécheurs.” ( Fatima, Printemps 1916)

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Le mois d’octobre, mois de Marie, mois du Rosaire, couronne d’Ave pour Marie

Au sens strict, le chapelet est un « petit chapeau » comme une couronne. Au Moyen Age, c’était une coutume de couronner les statues de la Vierge de roses, chaque rose symbolisant une prière, d’où le mot de ‘rosaire’.

Saint Louis Marie Grignon de Monfort (1673-1716), prédicateur intarissable du Rosaire, fut un grand missionnaire l’Ouest de la France. Il enseigna comment aller « à Jésus par Marie » entre autres grâce à une consécration qui entraîne à vivre par Marie, en Marie et avec Marie, dans un cœur-à-cœur intime qui nous conduit très sûrement au Christ. Il composa de nombreux ouvrages dont voici deux extraits :

« Apprenez que l’Ave Maria est la plus belle de toutes les prières après le Pater ; c’est le plus parfait compliment que vous puissiez faire à Marie, puisque c’est le compliment que le Très-Haut lui envoya faire par un archange pour gagner son cœur, par les charmes secrets dont il est plein, que Marie donna son consentement à l’Incarnation du Verbe, malgré sa profonde humilité. C’est par ce compliment aussi que vous gagnerez infailliblement son cœur, si vous le dites comme il faut.

L’Ave Maria bien dit, c’est-à-dire avec attention, dévotion et modestie, est, selon les saints, l’ennemi du diable, qui le met en fuite, et le marteau qui l’écrase, la sanctification de l’âme, la joie des anges, la mélodie des prédestinés, le cantique du Nouveau Testament, le plaisir de Marie et la gloire de la Très Sainte Trinité…. ». Extrait du Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge 

 

« Je vous offre, mes petits enfants, un beau bouton de rose; c’est un des petits grains de votre chapelet qui vous paraît si peu de chose! Que ce grain est précieux! Oh! Que ce bouton de rose est admirable, oh! Qu’il s’épanouira large si vous dites dévotement votre Ave Maria! Ce serait trop vous demander que de vous conseiller un Rosaire tous les jours. Dites au moins votre chapelet tous les jours bien dévotement, qui est un petit chapeau de roses que vous mettrez sur la tête de Jésus et de Marie. Croyez-moi, écoutez la belle histoire et la retenez bien.

« Deux petites filles, toutes deux sœurs, étant à la porte de leur logis à dire le chapelet dévotement, une belle dame leur apparut, approcha de la plus jeune qui n’avait que six à sept ans, la prit par la main et l’emmène. Sa sœur aînée, toute étonnée, la cherche et ne l’ayant pu trouver s’en vint toute éplorée à la maison et dit qu’on avait emporté sa sœur. Le père et la mère cherchèrent inutilement pendant trois jours. Au bout du troisième jour, ils la trouvèrent à la porte avec un visage gai et joyeux; ils lui demandèrent d’où elle venait; elle dit que la dame à laquelle elle disait son chapelet l’avait emmenée dans un beau lieu et lui avait donné à manger de bonnes choses et lui avait mis entre les bras un joli petit enfant qu’elle avait tant baisé. Le père et la mère, qui étaient nouvellement convertis à la foi, firent venir le révérend père jésuite qui les avait instruits dans la foi et la dévotion du Rosaire; ils lui racontèrent ce qui s’était passé. » C’est de lui que nous l’avons su. Ceci est arrivé au Paraguay. Imitez, mes petits enfants, ces petites filles, et dites comme elles tous les jours votre chapelet, et vous mériterez par là d’aller en paradis et de voir Jésus et Marie, sinon pendant la vie, du moins après la mort pendant l’éternité. Ainsi soit-il. Que les savants donc et les ignorants, que les justes et les pécheurs, que les grands et les petits louent et saluent jour et nuit par le saint Rosaire Jésus et Marie. « Salutate Mariam, quae multum laboravit in vobis » (Rm 16,6) »
Extrait de Le Secret Admirable du Très Saint Rosaire pour se convertir et se sauver 

Samedi 5 octobre 2019,premier samedi du mois.

Intention proposée : En ce premier samedi du mois, offrons nos prières et sacrifices en réparation des offenses de ceux qui outragent Notre-Dame directement dans ses saintes images.

Saint Jean Damascène (676-749) né dans une famille chrétienne syriaque de Damas, a été le défenseur des icônes. Il est Père et Docteur des églises catholique et orthodoxe.

 A la cour byzantine au VIIIème siècle, apparut l’iconoclasme, mouvement ayant pour but d’interdire la prière devant les icônes. Jean, alors officier haut gradé à la Cour du califat Omeyyade, prit la défense des icônes dans des « Traités » contre ceux qui décrient les saintes images. Cela provoqua beaucoup de remous au sein de la population. Il fut donc convoqué par le calife pour se justifier et n’ayant pas réussi à le convaincre, il fut condamné à avoir la main droite tranchée. Il en perdit également sa place au califat. Après avoir instamment invoqué la Vierge Marie représentée sur une icône, il eut la main miraculeusement recollée et retourna se présenter au calife. Ce dernier comprit alors le bien fondé des écrits de Jean et voulut le réintégrer dans son poste ce que Jean refusa ayant choisi de se retirer et de devenir moine. C’est suite à cet épisode de la vie de saint Jean Damascène qu’apparurent des icônes sur lesquelles Marie est représentée avec 3 mains.

Par la suite, le Concile de Nicée II (787) trancha la question en écartant toute accusation d’idolâtrie car « l’honneur rendu à l’image s’en va au modèle original et celui qui vénère l’image vénère en elle la personne de celui qu’elle représente ».

« Celui qui est affectionné pour quelqu’un, vénère aussi les choses que cette personne a laissées d’elle-même après sa mort » dit simplement saint Thomas d’Aquin († 1274).

La théologie part de l’expérience humaine la plus simple, parfois quotidienne. Quand nous regardons l’objet dont se servait telle personne qui nous était chère, ce n’est pas à cet objet que va notre affection, mais c’est le souvenir lié à la personne évoquée par ces objets qui nous touche. Nous nous remémorons alors ses traits de caractère et certains événements vécus, avec quelque sentiment de gratitude à son égard mais aussi à l’égard de la ‘Providence’ qui nous a permis de connaître cette personne. C’est dans ce comportement humain tout à fait naturel que s’enracine le culte des  » images « . Si nous conservons des objets de personnes ayant marquées notre vie, à bien plus forte raison, pouvons-nous vénérer l’image d’un saint qui fut le disciple de Jésus-Christ, le temple du Saint Esprit. Et combien plus encore cela s’applique-t-il à Notre Dame.

Après le Christ, à qui mieux qu’à la Sainte Vierge pourraient convenir les attributs de la Sagesse tels que décrits dans les Livres sapientiaux (Ecclésiastique, Proverbes, la Sagesse) et dont nous retrouvons les traits évidents dans les représentations de sa sainte personne : puissance, affection, dignité, joie ou tristesse, sollicitude à l’égard des hommes les invitant par son geste, à venir à elle, à recevoir de ses mains le Scapulaire, Le Rosaire et autres aides et moyens de Salut. C’est par sa maternité divine et les qualités incarnées dans le Verbe fait chair, que Marie est directement associée à l’œuvre accomplie par le Rédempteur et que nous pouvons vénérer en elle et par elle son Fils, Notre Seigneur Jésus-Christ. Marie est médiatrice de toutes grâces, corédemptrice et par-là même, son image nous rappelle tout l’Amour de Dieu pour nous.

L’Eglise catholique a reconnu à de multiples occasions que ses images et icônes sont des canaux des grâces qu’elle distribue. Les reproductions de Notre-Dame ou des Saints ont permis de rendre la personne qu’elles représentent, plus accessible à ceux qui s’adressent à elle mentalement d’abord puis parfois matériellement, notamment par les pèlerinages et les processions. Ce sont des supports sensibles qui nous sont donnés ici-bas pour nous aider à élever nos cœurs et nos âmes à l’exemple de ceux qui ont rendu à Dieu le culte qui lui est dû, qui ont vécu de la Vie divine en eux et rayonnent dans la création comme les saints que nous sommes tous appelés à devenir avec leur aide.

En France, dans l’île de Noirmoutier (Vendée), en août 2018, une statue de la Vierge à l’Enfant haute de 3,5 m a été profanée. La statue représente Notre- Dame montrant le Cœur de l’Enfant-Jésus, ce dernier écartant son vêtement pour le laisser apparent. La Vierge et l’Enfant-Jésus ont été décapités. Érigée en souvenir d’une mission paroissiale en 1949, cette statue se dresse sur un terrain offert par une habitante du village en réponse à une promesse faite à la Vierge. « Ma grand-mère avait promis d’offrir ce terrain si ses trois fils, Adrien, Roger et Michel, revenaient de la guerre » raconte son petit-fils. Cette statue avait été restaurée en 2014 par la paroisse, puis avait été bénie au cours d’une grande cérémonie le 6 juin 2015.

Actuellement, nous assistons à une triste et forte recrudescence de faits analogues à celui-ci : profanations d’objets saints, d’édifices voire de la Présence Réelle de Jésus dans le Très Saint Sacrement. En ce premier samedi du mois d’octobre, offrons notre dévotion avec une grande ferveur en réparation de tous ces blasphèmes et particulièrement en réparation de ceux qui touchent notre bonne Mère du Ciel, la très Sainte Vierge Marie.

 

Dieu soit béni,

Béni soit son Saint Nom,

Béni soit Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme,

Béni soit le Nom de Jésus,

Béni soit son Sacré-Cœur,

Béni soit son très Précieux Sang,

Béni soit Jésus-Christ au Très Saint Sacrement de l’autel,

Béni soit l’Esprit Saint Consolateur,

Bénie soit l’Auguste Mère de Dieu, la Très Sainte Vierge Marie,

Bénie soit sa Sainte et Immaculée Conception,

Bénie soit sa Glorieuse Assomption,

Béni soit le nom de Marie, Vierge et Mère,

Béni soit Saint Joseph, son très chaste époux,

Béni soit Dieu dans ses anges et dans ses saints.

Mon Dieu, donnez-nous des prêtres.

Mon Dieu, donnez-nous de saints prêtres.

Mon Dieu, donnez-nous beaucoup de saints prêtres

et beaucoup de saintes vocations religieuses.

Louanges divines en réparations des blasphèmes,
priées lors du Salut au Très Saint Sacrement
.

 

Samedi 7 septembre 2019, premier samedi du mois

Intention proposée : En ce premier samedi du mois, offrons nos prières et sacrifices en réparation pour les blasphèmes de ceux qui cherchent publiquement à mettre dans le cœur des enfants l’indifférence ou le mépris, voire même la haine à l’égard de Marie, Mère Immaculée.

A de nombreuses reprises au cours de sa vie publique, Jésus fait l’éloge des enfants, de traits que l’on retrouve particulièrement chez eux comme leur simplicité, leur dénuement et leur abandon.

« Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux ! » (Matthieu 5:3)

Il reprend ses apôtres, les enjoignant de ne pas faire obstacle à sa rencontre avec les enfants qui souhaitent l’approcher et fait l’éloge de leur pureté d’intention à son égard : « Jésus, voyant cela, fut indigné, et leur dit: Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas; car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent » (Matthieu 19 :14)

Saint Pierre à son tour, fait allusion à la pureté de l’enfant qui se nourrit en toute confiance de ce que l’auteur de ses jours lui donne pour croître  ‘en âge et en sagesse’ : « Ayant donc dépouillé toute malice et toute fausseté, la dissimulation, l’envie et toute sorte de médisance, comme des enfants nouvellement nés, désirez ardemment le pur lait spirituel, afin qu’il vous fasse grandir pour le salut » (1 Pierre, 2)

La sainte humanité du Christ lui fut donnée par Marie au point que ‘l’attitude de Jésus, son charme, sa délicatesse, son sourire reflètent le sourire de sa mère’ (RP Spicq, op). Nous ayant confiés à sa mère lors de sa mort sur la croix, Il partage sans relâche avec chacun d’entre nous et dans la mesure de notre acceptation, cet amour maternel par excellence. Il en découle tout naturellement que toute offense faite au Christ touche sa mère, notre Mère et inversement: toute atteinte à Notre-Dame offense son Fils, offense Dieu dans sa Sainte Trinité.

Nous lisons dans l’Ecclésiastique 3, 16 « Il ressemble au blasphémateur, celui qui délaisse son père ; il est maudit du Seigneur celui qui irrite sa mère. » Cette parole ancestrale tombe comme un couperet au milieu de notre société qui par de multiples vecteurs, laisse dans l’ombre voire même rejette ou tourne en dérision les modèles de vie parfaite que nous donne Marie. Son école de ‘perfection chrétienne’ ancrée dans une profonde piété fut avec celle de Jésus, celle des Saints à travers les siècles qui nous précèdent, celle d’hommes et de femmes qui, encore aujourd’hui, rayonnent de la vie de Dieu en eux en toute simplicité. Cette vie intérieure sous le regard de Dieu, est le maillon indispensable à l’épanouissement de la nature humaine dès la plus tendre enfance. A des degrés différenciés selon les âges, elle ne cessera de se développer pour le plus grand bien de la personne et de son entourage. C’est alors qu’apparaîtront sans attendre et de plus en plus, les fruits indénombrables de la Grâce sanctifiante reçue au baptême et vivifiée par les autres sacrements. Sainte Thérèse de Lisieux dont l’enfance fut profondément troublée par le décès de sa chère maman, en est un exemple souvent cité.

Frêle créature, sujette à toutes les modulations de son environnement, l’enfant prend exemple de ce qui l’entoure, de ceux qui, autour de lui, ont sur lui cette influence bien connue de ‘l’éducateur’. A Fatima comme en la plupart des autres lieux où elle se manifesta, notre Bonne Mère du Ciel s’adresse à des enfants et leur demande de transmettre son message autour d’eux après les avoir enseignés et avoir été l’instigatrice de cet échange d’amour indéfinissable entre l’enfant et sa mère souveraine. Elle leur a appris que la prière est le langage entre le Ciel et la terre et le soutien de toute expression de leur amour pour Dieu, pour Jésus, pour elle. L’adage dit que ‘ la prière des enfants est la plus agréable à Dieu’. Beaucoup pourront témoigner de la générosité et de la grande capacité des enfants à ouvrir leur cœur à Dieu. Leur esprit encore ‘libre’ de toute attache perçoit Sa présence quotidienne en toute simplicité dans la nature ou simplement dans un sourire, par exemple. En transmettant l’amour de Notre-Dame au cœur des enfants dès leur plus jeune âge, ceux qui ont pour mission de faire grandir leur esprit, les aident à préserver leurs qualités presque innées d’humilité, de pureté, de douceur et de charité. Il s’en suivra nécessairement le développement d’une personnalité soucieuse du bien commun qui aura pour modèles les repères intangibles, références immuables que sont Marie et Jésus.  Ce que l’on apprend sur les genoux de parents aimants, reste gravé profondément…

Ne nous étonnons pas alors de cette demande insistante de Jésus à Sœur Lucie à Tuy, le 29 mai 1930, d’offrir des prières et sacrifices en réparation de tout ce qui fait naître et malheureusement grandir dans le cœur des enfants l’indifférence ou le mépris, voire même la haine à l’égard de Marie, Mère Immaculée.

Notre-Seigneur a dit à Sainte Faustine, religieuse de Notre-Dame de la Miséricorde et mystique polonaise surnommée l’apôtre de la miséricorde divine (1905-1938) : « Aujourd’hui, amène-moi les âmes douces et humbles, ainsi que celles des petits enfants : immerge-les dans l’océan de ma miséricorde. Elles ressemblent le plus à mon Cœur et ce sont elles qui me fortifiaient dans ma douloureuse agonie. Je les voyais comme des Anges terrestres veiller auprès de mes autels. Sur elles, je déverse des torrents de grâces. Ma grâce ne peut être reçue que par une âme humble. Je mets ma confiance en ces âmes. »

Veillons à protéger sans relâche l’âme de tous les enfants et à donner l’occasion à tous ceux qui en ont la responsabilité, de prendre les mesures voulues pour accomplir au mieux leur mission.

« Pour tous les enfants en attente du sacrement de Baptême qui leur donnera la grâce sanctifiante dont ils ont besoin pour grandir dans l’Amour de Dieu, Notre-Dame de Fatima, Mère de la divine Grâce, intercédez pour eux.

Pour tous les enfants dans la souffrance spirituelle, affective et physique, Notre-Dame de Fatima, Mère admirable, intercédez pour eux.

Pour tous ceux qui ont la charge d’âmes d’enfants, parents, religieux,  éducateurs, enseignants, .., que Dieu les aident à vivre eux-mêmes en enfants de Dieu afin qu’ils puissent être témoins de son Amour;
Notre-Dame de Fatima, Mère du bon Conseil, intercédez pour eux. »

Samedi 3 août 2019, premier samedi du mois

 

Intention proposée : En ce 1er samedi du mois, offrir nos prières et sacrifices en réparation des blasphèmes contre la Maternité divine de Marie par ceux qui refusent en même temps de  la reconnaître comme Mère des hommes.

« Je crois en Dieu… et en Jésus-Christ, son Fils unique, qui a été conçu du Saint-Esprit, est né de la Vierge Marie, … » (Symbole des Apôtres.)

« Et le Verbe s’est fait chair… » (Jn, 1, 14.)  Voulant affirmer, en protestation contre l’hérésie de Nestorius, cette union de la nature humaine et divine du Christ en son unique personne – élément fondamental de notre foi –, le Concile d’Ephèse (431) présidé par Saint Cyrille d’Alexandrie, a proclamé Marie « Theotokos », c’est-à-dire Mère de Dieu. Ainsi la tradition populaire vénérant Marie comme Mère de Jésus, Fils de Dieu, recevait du Pape Célestin 1er la confirmation de l’union hypostatique des deux natures (humaine et divine) en la personne divine de Jésus-Christ. « Comment ne serait-elle pas Mère de Dieu celle dont le Fils est Dieu ? », dira par la suite S. Jean Damascène.

Marie est entrée dans le mystère de la Sainte Trinité d’une façon dépassant tout entendement. Par son ‘Fiat’, elle a donné à la personne même du Fils de Dieu, l’humanité immaculée qui était la sienne. En portant en son sein le Verbe de Dieu , elle est devenue Mère de Dieu. En unissant ainsi dans le sein virginal de Marie la nature divine et la nature humaine en un seul Christ, Dieu a rendu possible aux hommes la participation à sa propre divinité.

Au pied de la Croix, Marie, dont la mission première a été de nous ‘donner’ Jésus, le Fils de Dieu, reçoit de Lui celle d’être notre mère. Par son testament sur la Croix, Il constitue Marie, en la personne de saint Jean, Mère de l’humanité tout entière, Mère de chacun de nous : « Femme, voici ton fils. »  (Jn 19, 26-27.) Nous sommes au cœur du mystère de la corédemption dévolue à l’Eglise, celui de sa participation à la mission salvatrice du Christ. L’Eglise, épouse mystique du Christ, rassemblant tous les enfants de Dieu, est alors également confiée à Marie, sa mère spirituelle qui lui apprend à continuer sa propre mission corédemptrice.

« Cette maternité est non seulement la source et le fondement de toute la sainteté exceptionnelle de Marie et de sa participation très particulière à toute l’économie du salut, mais elle établit aussi un lien maternel permanent avec l’Église, lien qui dérive du fait qu’elle a été choisie par la Très Sainte Trinité comme Mère du Christ, qui est « la tête du Corps, c’est-à-dire de l’Église. » (Col, 1. 18 ; S. S. Jean-Paul II, Lettre apostolique du 25 mars 1981, à l’occasion de l’anniversaire du 1er Concile de Constantinople et du Concile d’Ephèse.)

Le Jeudi Saint, Jésus avait dit à ses apôtres, avant de les quitter: « Si vous m’aimez, gardez mes commandements, et je prierai le Père, qui vous donnera un autre Paraclet (Défenseur, Intercesseur, Consolateur) pour être à jamais avec vous : l’Esprit de vérité… En ce jour-là, vous connaîtrez que je suis en mon Père, et vous en moi, et moi en vous… » (Jn, 14. 15-21.)

Dans le Cénacle de Jérusalem, Marie et les Apôtres prient en attendant le ‘Défenseur’ qui leur sera donné en plénitude à la Pentecôte. Par la présence de la Mère de Dieu lors de la descente du Saint-Esprit  sur chacun d’entre eux, Dieu confirme la maternité spirituelle de sa Mère vis-à-vis de l’Eglise en son Epouse et Mère de son Fils. Dieu veut que Marie soit honorée comme médiatrice de toutes grâces, tant au moment de l’Incarnation qu’au Calvaire et à la Pentecôte, comme Mère du Christ, l’homme-Dieu, Mère de l’Eglise et de l’humanité entière.

Sainte Marie, Mère de Dieu, Mère du Christ, Mère de la divine Grâce, Mère du Créateur, Mère du Sauveur, Porte du Ciel, Refuge des pécheurs, Reine des Apôtres,  Secours des Chrétiens, Reine de la Paix priez pour nous maintenant et à l’heure de notre mort. Ainsi soit-il.

Samedi 6 juillet 2019, 1er samedi du mois

Intention proposée: Offrir ce 1er Samedi pour réparer les blasphèmes contre la virginité de Marie.

 

« Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs. » C’est par ces paroles de la Salutation angélique que depuis deux mille ans, les chrétiens s’adressent filialement à la toujours Vierge Marie, Mère de Dieu, la reconnaissant en même temps comme leur Mère.

Marie est tout à la fois Vierge et Mère. Telle est la foi de l’Eglise. La virginité perpétuelle, avant, pendant et après l’enfantement du Christ est un article de foi, professé par l’Eglise dans ses différents Credo : « Je crois en Jésus-Christ qui a été conçu du Saint Esprit, est né de la Vierge Marie ».

La virginité de Marie est une qualité suréminente de sa maternité divine. Elle la distingue de toutes les autres maternités humaines et la place infiniment au-dessus d’elles, car tout en respectant les lois de la nature quant aux propriétés de la maternité, la perpétuité de sa virginité atteste la conception et l’enfantement miraculeux ainsi que la nature divine du Sauveur. Marie est Mère de Jésus-Christ l’homme-Dieu. La maternité de Marie atteste l’humanité réelle et parfaite du Christ, sa virginité perpétuelle est la preuve de sa divinité.

Dans une de ses antiennes à Notre-Dame, – l’Alma Redemptoris Mater –, l’Église chante cette virginité perpétuelle, avant, pendant et après l’enfantement : « virgo prius ac posterius » – « [étant] vierge avant et après [l’enfantement] ». L’approfondissement de la foi en la maternité virginale de Marie a conduit l’Église à professer infailliblement sa foi en la perpétuité de sa virginité tant dans l’enfantement même du Fils de Dieu fait homme que par la suite. (Saint Martin 1er, Concile de Latran, 31 oct. 649, Can.3) La virginité de Marie a été la condition prévue de toute éternité à l’Incarnation du Verbe de Dieu, en qui réside corporellement toute la plénitude de la divinité (Col. 2, 9) et de laquelle nous avons tous reçu (Jn 1, 16). La naissance du Christ « n’a pas diminué, mais consacré l’intégrité virginale » de sa mère. Jusqu’à dire même que la virginité de Marie a fécondé sa maternité. La liturgie de l’Église célèbre Marie comme la Aeiparthenos,  » toujours vierge « . (Catéchisme de l’Eglise catholique : P. I, Sec. 2, Cap. 2)

Temple saint de Dieu, dont aucune ombre ne ternit la splendeur, Marie fut le sanctuaire virginal, amoureusement préparé par l’opération du Saint Esprit, où s’accomplit le rite ineffable du sacre de Jésus comme Pontife suprême. (R. P. Le Rohelec.)

La virginité consacrée, à l’exemple de la virginité perpétuelle de Marie, devient ainsi pour l’Église et, par elle, pour tous les chrétiens la condition voulue par Dieu pour qu’ils puissent recevoir la grâce qui fait d’eux la continuation spirituelle du Christ en vue de l’édification de son Corps mystique.

Marie a été saluée pleine de grâce par l’Archange Gabriel à l’Annonciation. Par son union à la Vie et à la Passion du Sauveur, elle a mérité la grâce de la Maternité spirituelle pour l’humanité entière. Toujours vierge, elle reçut de Jésus en Croix cette dernière en la personne de saint Jean, le disciple  vierge que Jésus aimait. Par cette maternité virginale, Marie est « Mère de la divine grâce ». Elle est la « Nouvelle Ève » qui par son intercession auprès de son Fils et par sa médiation de toute grâce nous engendre en Jésus-Christ (1 Cor. 4, 15) dans l’Église par le Baptême. Elle nous conduit embrasser avec amour tout ce qui peut faire augmenter en nous l’amour du Christ et ce qu’il a institué pour faire croître en nous la grâce sanctifiante : l’Évangile, la Croix, l’Église, les Sacrements, l’amour et le respect des Commandements de Dieu.  Elle en est par excellence la Médiatrice universelle des grâces nous conduisant au Christ et nous unissant à Lui.

La négation de la virginité perpétuelle de Marie est une offense particulièrement grave à l’œuvre miséricordieuse de Dieu qui dispose tout avec sagesse en vue du salut des hommes. Le refus de cet article de foi conduit inéluctablement à la dépréciation de la valeur de la virginité consacrée dans l’Église. Nier la virginité de Marie conduit finalement à tarir la fécondité spirituelle de notre Mère la sainte Église, à laisser la voie libre à  la disparition du célibat consacré et la porte ouverte à des dérives morales sans nombre.

Tout comme Marie, chacun de nous est choisi par Dieu pour transmettre son Amour et plus particulièrement le prêtre comme dit Jésus à ses apôtres « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, mais c’est moi qui vous ai choisi pour que vous portiez du fruit et que votre fruit demeure » Jn 15,16. Ainsi le prêtre, à l’image de Marie, nous donne Jésus dans l’Eucharistie. Chantant la grandeur de Dieu, ‘ Mon âme magnifie le Seigneur’ Luc 1, 46, lors de son ordination qui fait de lui un autre Christ, le prêtre est pauvre par lui-même, immensément comblé par le pouvoir (don) qu’il reçoit de faire descendre sur l’autel, la Victime sans tache lors de la Consécration. Il apporte à l’humanité son Salut, grand mystère de la Rédemption vécu lors de chaque messe. Toute consacrée à son Fils, remplie du Saint Esprit, Marie, co-rédemptrice, Reine du clergé et Mère du sacerdoce nous donne Jésus en plénitude ; par les grâces et les dispositions de son cœur, le prêtre transmet autour de lui la grâce de son sacerdoce, intimement associé à Notre Seigneur Jésus-Christ pour le salut du monde.

Louons Dieu de nous avoir donné Marie, tabernacle virginal de son Fils et demandons à notre bonne Mère du Ciel de former et de soutenir les prêtres de Jésus-Christ dans leur mission sacrée.

 

« Sainte Mère du Rédempteur

Porte du ciel, toujours ouverte,

Etoile de la mer,

viens au secours du peuple qui tombe

et qui cherche à se relever.

Tu as enfanté, ô merveille !,

Celui qui t’a créée,

et tu demeures toujours Vierge.

Accueille le salut de l’ange Gabriel

et prends pitié de nous, pécheurs. »